AUSSI PRÉCIEUX QUE VULNÉRABLES
Océans et mers recouvrent 70% de notre planète et représentent 97% de l’eau sur Terre. Ils connectent les hommes, fournissent nourriture et oxygène, régulent notre climat en absorbant près d’un quart du CO2 produit et abritent une grande diversité d’espèces. Sources de notre vie, océans et mers sont au centre des priorités.

Pendant des siècles, l’humanité a agi comme si mers et océans étaient des ressources inépuisables, capables de nous nourrir et d’absorber tous nos déchets. Mais il n’en est rien. Face à l’inexorable destruction de nos mangroves, herbiers marins, récifs coralliens et à la mise à mal des zones de reproduction de poisson, le milieu marin est menacé, mais également les services écosystémiques qu’il fournit, comme les ressources de pêche.

La liste des menaces qui pèsent sur les océans est sans limite. Les activités humaines génèrent des pollutions multiples – eaux usées, pesticides, hydrocarbures ou encore plastiques. Dans de nombreuses mers de la planète, les populations de poissons sont surexploitées par la surpêche. Le développement de l’économie bleue, le trafic maritime, l’exploitation d’hydrocarbures offshore ou encore l’aquaculture créent de nouvelles pressions sur le milieu marin.
Calculé de la même manière que le PIB national, le Produit Marin Brut annuel placerait les océans au septième rang des économies mondiales grâce à une production annuelle de biens et de services évaluée à 2 500 milliards d’US dollars (Rapport Planète Vivante Océans, WWF 2015). La valeur globale du patrimoine océanique est quant à elle estimée à 24 000 milliards d’US dollars, une valeur sans commune mesure avec celles des plus grands fonds souverains. De ce point de vue, la France possède une responsabilité particulière puisqu’elle possède le second espace maritime au monde via les territoires de ses DOM-TOM.